Extrait: ...les uns avec des cordes, les
autres avec des fouets, d'autres avec des baguettes. Ils criaient tous a
qui mieux mieux; les ouvriers n'en tapaient que plus fort. Enfin, ils
les laisserent aller, et la bande partit, criant, hurlant et se frottant
les reins. Le sauveur de Medor avait coupe la ficelle qui l'etranglait;
il l'avait couche au soleil sur du foin; Medor fut bientot
sec et pret a retourner a la maison. Le forgeron l'y ramena, mais on
lui dit qu'il pouvait bien le garder, qu'on avait deja trop de chiens,
et qu'on jetterait celui-la a l'eau avec une pierre au cou s'il ne
voulait pas l'emmener. C'etait un brave homme; il eut pitie de Medor et
le ramena chez lui. Quand sa femme vit le chien, elle jeta les hauts
cris, disant que son mari la ruinait, qu'elle n'avait pas de quoi
nourrir un animal propre a rien, qu'il faudrait encore payer l'impot sur
les chiens. Enfin, elle cria et se plaignit si haut, que le mari, pour
avoir la paix, se debarrassa de Medor, en le donnant au mechant fermier
chez lequel je vivais deja, et qui avait besoin d'un chien de garde.
Voila comment Medor et moi nous nous sommes connus, et voila pourquoi
nous nous sommes aimes. XVIII LE BAPTEME Pierre et Camille devaient etre
parrain et marraine d'un enfant qui venait de naitre, et dont la mere
avait ete bonne de Camille. Camille voulait qu'on donnat son nom a sa
filleule.
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